L’ulcère veineux de la jambe : L’action des bandes de compression

L’ulcère de jambe est une plaie chronique le plus souvent prise en charge à domicile. En France, 440 000 patients présentent un ulcère veineux, 115 000 sont soignés par une infirmière libérale. La prévalence augmente avec l’âge : 1% après 60 ans, 5 % après 80 ans. La durée moyenne de soins est de 7 mois. Cette pathologie est vecteur de handicaps, et de coût important ( 271 Millions d’euros par an pour un ulcère traiter en ville ).

L’ulcère veineux correspond à 70% des ulcères de jambe alors que seulement 10% sont des ulcères artériels. 
La prise en charge est complexe et la collaboration entre médecin et infirmier est indispensable. L’ulcère veineux ne cicatrise pas sans compression : c’est une prescription médicale.

Quels sont les signes évocateurs d’un ulcère veineux ?

L’infirmière doit être attentive aux signes de l’insuffisance veineuse ( dermite ocre, varices, oedème des membres inférieurs, botte scléreuse ,eczéma variqueux, va, atrophie blanche..) et être capable de choisir le pansement adapté au stade la plaie (détersion , bourgeonnement).

L’ulcère veineux est souvent unique et situé entre la malléole et le tiers inférieur du mollet . La plaie est ovale, superficielle et peut être de grande taille « on parle de contours géographiques ». L’ulcère veineux a le plus souvent un fond bourgeonnant . Il peut être exsudatif, d’où l’intérêt de l’usage des pansements modernes type hydrofibre , super absorbant …

Quelle est la conduite à tenir ?

Les soins locaux quotidiens à l’eau et au savon doivent être effectués afin de préparer le lit de la plaie à une détersion manuelle efficace. Le sérum physiologique peut compléter le lavage de l’ulcère . Les antiseptiques locaux ne doivent pas être utilisés afin de respecter l’éco système bactérien.

Après évaluation de la plaie, le protocole de soins devra tenir compte des critères d’une cicatrisation dirigée en milieu humide, afin de ne pas assécher mais de gérer l’exsudat .

Le diagnostic d’étiologie veineuse est confirmé par un écho doppler veineux, qui permet de préciser si le système veineux profond et superficiel sont atteints ( insuffisance veineuse ). La prescription du type de compression est alors établi et adapté au patient ( morphologie, taille du membre, mobilité, conditions de vie…) Les dimensions de la bande de compression doivent être indiquées sur l’ordonnance ( largeur et longueur ). Elles doivent être renouvelées régulièrement. Si la bande de compression n’est pas adaptée au patient, il ne faut jamais la couper. Elle doit être posée de la racine des orteils à deux doigts sous le genou ( en incluant le talon ).

Quel type de bandes de compression ?

L’éducation du patient contribue à celle-ci. L’observance thérapeutique, les règles d’hygiène et la compression font partie intégrante du traitement.

L’ulcère veineux nécessite un bandage rigide (recommandation HAS) avec une pression de 40 mm Hg ( bandage multi type ).

La bande doit être posée avant le lever du patient si possible, ou après une période de repos d’au moins 30 minutes, en position allongée ou avec la jambe surélevée. Elle doit rester en place nuit et jour.

En améliorant l’hyperpression veineuse et la stase veineuse à l’origine de l’ulcère, la compression permet sa cicatrisation.

Il est donc important que les opérateurs soient formés à la pose de la bande. Celle-ci dispose d’un système d’étalonnage simplifiant la mise en place.


Conclusion

L’infirmière a un rôle déterminant dans la prise en charge de l’ulcère veineux . Les soins effectués au quotidien relèvent d’une bonne maîtrise des catégories de pansements et des bandes de compression.

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